Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le colonel Assimi GOITA, a présidé, ce mardi 12 Avril 2022, les travaux de la 12ème Session du Conseil Supérieur de l’Agriculture (CSA). Cette Session qui marque le lancement des campagnes agricoles consolidées et harmonisées 2022, 2023 et 2024.
Le ministre du Développement rural, M. Modibo KEITA, a d’entrée de jeu, exposé le bilan de la campagne 2021, les projections de l’année 2022, 2023-2024 et les difficultés rencontrées lors de la campagne agricole 2021.
Le chef du département a souligné que ce conseil est porteur d’espoir. « Une organisation du monde rural pour qu’il y ait plus d’emplois, afin que les maliens puissent se nourrir eux-mêmes au détriment de l’importation » a- t – il précisé. Pour M. Modibo KEITA, le Mali peut inverser cette tendance afin que les produits que nous consommions soient des produits locaux. Le ministre a cité les grandes annonces de cette 12ème session, à savoir : une loi de programmation des investissements agricoles qui sera mise en œuvre ; la quotepart du paysan dans l’engrais subventionné, qui a été fixée par le président de la transition à 12500 FCFA, compte tenu de la hausse vertigineuse du prix de l’engrais sur le marché international et à cause de la crise opposant la Russie à l’Ukraine ont concouru à augmenter le prix de l’engrais, ajoutera t- il.
Pour le chef du monde rural, « le fait majeur de la campagne écoulée a été que la reconquête de notre pays de la 1ère place de la production cotonnière », s’est-il félicité. Il s’est aussi réjoui du fait que le Mali a dépassé tous les records grâce à l’accompagnement de l’Etat.
Il a déclaré que le gouvernement a fixé le prix du coton graine premier choix à 285FCFA. Le Ministre du Développement Rural souligne que son département est favorable au soutien des filières, notamment le maïs, en plus du maïs, booster la production du riz, la production du Soja, du sésame afin que le coton ne soit pas le seul produit de rente qui soit importé sur le marché international.
Le colonel Assimi GOITA a, quant à lui, rappelé qu’il est satisfait des résultats obtenus compte tenu du contexte climatique, sécuritaire, sanitaire et aussi du coût élevé des intrants. Puis d’ajouter « ces bons résultats doivent nous interpeller à plus de réflexion et d’innovation pour amorcer l’indépendance de notre pays vis-à-vis du marché international es produits agricoles en vue d’assurer notre souveraineté alimentaire et nutritionnelle.
Le président de la transition a recommandé au gouvernement de prendre les mesures suivantes, à savoir :
- Doter le secteur du développement rural d’une loi de programmation des investissements dans le secteur agricole, conformément à l’article 195 de la loi d’orientation agricole. Cela permettra de réaliser davantage des investissements importants pour faire face aux aléas du changement climatique.
- Poursuivre le programme des pluies provoquées notamment au début et à la fin de l’hivernage ;
- Mettre en place un programme spécial de promotion de certaines productions céréalières et maraichères de très grande consommation, notamment le riz, le maïs, le blé et la pomme de terre pour réduire notre dépendance de l’importation en ce qui concerne ces produits.
- En outre, accroître l’utilisation des intrants locaux tels que les engrais organiques. Ceci contribuera à faire fléchir la facture d’achat des engrais minéraux mais également de limiter la dégradation des terres et préserver l’écosystème pour une agriculture durable et saine. Il a invité le ministère du Développement rural et l’ensemble de la profession agricole à mettre en place un plan de fertilisation des sols par l’emploi des fertilisants organiques.
- Amorcer le lancement du système de géolocalisation des producteurs et la traçabilité des actions avec le monde rural ;
- Egalement, poursuivre la subvention des productions céréalières, cotonnières et animales pour améliorer leurs rendements. En raison de la hausse excessive du prix des engrais sur le marché mondial, le chef de l’Etat a décidé que la quotepart du producteur dans le prix du sac de 50 kg de l’engrais minéral soit fixée à 12 500 FCFA. Cette quotepart pour l’engrais organique est fixée à 2500 FCFA le sac de 50 Kg ;
- Le prix d’achat du kg de coton graine (1er choix) au producteur est fixé à 285 FCFA ;
- Mettre l’accent sur la surveillance des maladies animales pour la réservation de la santé animale et humaine ;
- Mener un suivi rapproché des populations déplacées qui regagnent leurs lieux d’origine pour les accompagner dans la reprise de leurs activités agricoles ;
- Enfin, mettre en place le Système National du Conseil Agricole pour un meilleur encadrement des producteurs. A cet effet un recrutement de 300 encadreurs est requis.
« Au regard de tous les sacrifices consentis par l’Etat en faveur du secteur du développement rural, je veillerai particulièrement à ce que toutes les ressources investies dans ce secteur parviennent aux bénéficiaires que sont les productrices et les producteurs » a rassuré le président de la transition, le colonel Assimi GOITA.
Le président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) M.Sanoussi Bouya SYLLA a, pour sa part, évoqué entre autres la montée en puissance de l’armée malienne, qui a rassuré les producteurs agricoles ; il a également souligné les œuvres sociales du président de la Transition, le colonel Assimi GOITA, à travers la réalisation des forages, la remise des équipements, la distribution des vivres entre autres et surtout de la reconnaissance à l’endroit des producteurs du coton du Mali le 13 Mars 2022 à Koutiala, qui ont reconquis la 1ère place de la production du coton en Afrique Sud Saharienne.
Selon le président M. SYLLA « l’ambition de l’APCAM est d’explorer toutes les initiatives pour faire des paysans des acteurs du développement économique et social de notre pays. Et de poursuivre « nous souhaitons disposer d’une loi de programmation des investissements à moyen terme et des dépenses publiques du secteur agricole conformément aux dispositions de la loi d’orientation agricole ». Par ailleurs, il a sollicité du président de la transition un investissement personnel pour la réalisation du programme d’enregistrement et d’immatriculation des exploitations agricoles, assorti de cadre professionnel conformément à l’article 16 de la loi d’orientation agricole qui donne la responsabilité aux chambres d’agricultures de procéder à l’enregistrement des exploitations agricoles. De son point de vue « ce programme permettra de disposer d’une base de données informatisées accessibles à tous. Il va assurer la traçabilité de toutes les subventions au niveau de chaque exploitation, et facilitera en outre l’établissement des cartes professionnelles agricoles dont les recettes permettront de financer les filières agricoles » a expliqué en substance le premier responsable de l’APCAM.
CCOM MDR
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