L’hôtel ex Radisson Collection de Bamako a abrité ce Mardi 10 Mai 2022, l’atelier national d’examen et de validation du rapport provisoire de formulation de la seconde phase du programme national de proximité PNIP2.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre du Développement rural M. Modibo KEITA. Il était accompagné du directeur national du génie rural M. Alhassane AGHATANE et du secrétaire général du département M. Daniel Siméon Kelema. Etaient aussi présents le représentant de l’ambassadeur de la république fédérale d’Allemagne au Mali, les directeurs des services centraux, la directrice du programme d’appui au sous-secteur d’irrigation de proximité, le représentant de l’APCAM, les représentants des associations des organisations des professions agricoles et les PTF.
Le ministre du Développement rural a d’entrée de jeu souligné qu’avec le changement climatique, la seule solution pour lutter contre la pauvreté dans le monde rural reste l’irrigation de proximité. Il a indiqué que son département est favorable à la promotion de ce programme. Le patron du monde rural a réaffirmé l’intérêt que son département accorde à cet atelier de formulation de la seconde phase du programme national de proximité PNIP2 car, dit-il « en raison des enjeux néfastes liés aux effets des changements climatiques sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle et en vue de développer la résilience de notre système agricole pour une réalisation du potentiel économique de l’irrigation de proximité dont dispose notre pays, le gouvernement de la République du Mali a décidé en mars 2012 de concevoir ce programme national d’irrigation de proximité pour le bonheur des communautés rurales.
Objectif : permettre à la population rurale du Mali d’exploiter le potentiel d’irrigation de proximité pour une augmentation des revenus et de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle par une agriculture productive, diversifiée et durable. En effet, les effets des changements climatiques ont beaucoup impacté les communautés rurales. L’agriculture irriguée, plus particulièrement l’irrigation de proximité a vu donc le jour en mars 2012 dans le but de permettre aux producteurs, aux exploitants agricoles de cultiver même en contre saison afin de réduire la pauvreté et promouvoir la création d’emplois et assurer la sécurité alimentaire.
La validation des recommandations a été faite au niveau régional, il reviendra aux acteurs nationaux à travers cette cérémonie de valider le rapport de la phase II.
Pour rappel le Programme d’Irrigation de Proximité visait à l’échéance de 10 ans l’aménagement de 132 000 ha.
Le chef du département a de passage rappelé que l’évaluation à mi-parcours du programme entre septembre 2018 et février 2019 a mis en exergue la pertinence de ses actions, notamment leurs conditions positives à la création et au renforcement des moyens d’existence durables pour les communautés rurales. « La mise en valeur agricole des aménagements réalisés a aussi contribué à la diminution du déficit céréalier particulièrement dans les zones bénéficiaires des aménagements », a- t-il ajouté. Pour le ministre, l’évaluation a fait des recommandations pertinentes au nombre desquelles, à savoir la formulation d’une seconde phase qui corrigera les faiblesses de la 1ère phase tout en considérant ses acquis. Le 1er responsable du département a invité les acteurs à examiner et faire des amendements au document de formulation de la seconde phase PNIP2 pour qu’il puisse répondre à toutes les attentes des bénéficiaires du monde rural.
Le ministre du développement rural, au nom du gouvernement et au mien propre a remercié tous les PTF pour leurs efforts inlassables dans le processus du développement économique, politique, social et culturel de notre pays.
Le directeur national du génie rural M. Alhassane AGHATAM a, pour sa part, indiqué que le document de programme national d’irrigation de proximité a été initié par le Mali depuis Mars 2021. « La 1ère phase est achevée et nous sommes là pour l’adoption du document de la 2ème phase », s’est-il félicité. Il a laissé entendre que l’objectif du programme national d’irrigation de proximité est de mettre en valeur les potentialités agricoles qui existent au niveau des zones, des basfonds et des plaines.
« C’est un programme qui consiste à faire des aménagements de périmètres irrigués villageois, des périmètres maraichers et aussi à construire des micros-barrages pour la retenue d’eau et construire des pistes rurales. C’est donc à la fois un projet d’agriculture mais aussi de désenclavement », a- t- il expliqué. Selon lui, les acquis du programme sont nombreux et importants pour la population, à savoir le programme intervient dans les zones où nous n’avons pas les grands fleuves, par conséquent corrigé le déficit céréalier dans ces zones pour récupérer les eaux de ruissellement à travers des micros-barrages et mettre des terres irriguées à la disposition de la population pour la production agricole. Au nombre des difficultés, le directeur national du génie rural a reconnu qu’il existe un engouement autour de ce programme. « Nous avons environ 6000 demandes qui n’ont pas été satisfaites, mais nous gardons l’espoir que nous allons résorber ces difficultés si toute fois nos partenaires et le gouvernement de la république du Mali mettent l’argent pour encourager les partenaires au développement, et montrer aussi c’est à travers la maîtrise totale de l’eau que nous pouvons lutter efficacement contre le changement climatique.
Le représentant de l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne a, en ce qui le concerne, au nom de la coopération allemande, remercié les acteurs qui ont concouru à la réalisation du document de programme national d’irrigation de proximité tant attendu par les différents partenaires, et qui est très important pour l’avenir de l’irrigation de proximité et au-delà pour le gouvernement et pour les PTF car, dit-il « c’est un moyen d’assurer l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire. » Il a aussi salué les autorités maliennes pour leur engagement à travers l’engagement du ministère de tutelle et à travers aussi la mobilisation des ressources tant naturelles, tant humaines et financières, qui seront très importantes pour la suite de ce programme qui sera validé. « Il est important de créer autour de ce programme un cadre harmonisé afin de pouvoir attirer tous les différents partenaires, les différents investissements autour d’un engagement très fort, des indicateurs très forts, des résultats attendus très forts qui vont faire avancer l’agriculture irriguée mais aussi l’agriculture durable » a conclu le représentant de l’ambassadeur fédérale d’Allemagne.
Cellule de communication MDR