Cérémonie de clôture de la formation en agro écologie paysanne au centre de formation en agro écologie de Nyleni à Sélingué

Le Centre de Formation International de formation en agro écologie de Nyeleni à Sélingué a abrité 6 semaines durant, la 2ème session de formation en agro écologie. Les travaux de clôture ont été présidés par le Ministre du Développement Rural M. Modibo KEITA. Etaient aussi présents : le maire, le sous-préfet et le chef du village de la commune rurale de Baya, le représentant du président de l’APCAM, le représentant du président directeur général de la CMDT, le représentant du directeur national de l’agriculture, le directeur général de l’IER, le secrétaire exécutif du comité national de la recherche agricole, le mandataire judiciaire auprès de la confédération des sociétés coopératives des producteurs du coton, le président de la confédération nationale paysanne (CNOP), les directeurs des services centraux du ministère du développement rural, le coordinateur national du projet d’appui à la transition agro écologique en zone cotonnière agro éco et les participants à la formation sur les techniques agro écologiques.  

Au cours de cette session, 240 producteurs et productrices de la zone cotonnière du Mali ont été formés aux bonnes pratiques en agro écologie. Objectif : Il s’agit à travers cette formation d’informer, mobiliser et sensibiliser les producteurs et productrices de coton vers l’application des principes de l’agriculture écologique et biologique.

Le ministre du Développement Rural M. Modibo KEITA voit que l’Afrique doit s’approprier la technologie de  l’agriculture écologique et biologique, dans la mesure où nous n’avons pas les moyens appropriés de faire des investissements importants en choisissant les produits toxiques qui peuvent avoir des conséquences  sur l’environnement sur nos populations et animaux,  a expliqué le chef du département du monde rural aux participants à la formation, aux techniciens, productrices et producteurs de la zone cotonnière du Mali.

« L’agro écologie est une nouvelle approche des systèmes de production, une technique renaissante, protectrice de l’environnement, et favorise le développement du savoir et du savoir local », a reconnu le ministre du développement rural. Et d’ajouter : « elle constitue une alternative beaucoup plus crédible aux intrants chimiques tels que les engrais chimiques et les pesticides sources de pollution pour l’environnement, coûteux et inaccessibles pour les producteurs. »

 C’est en ces termes que le ministre du développement rural a dit tout le bien fondé des pratiques agro écologiques : « les pratiques agro écologiques stimulent la production, offrent des produits de bonne qualité, préservent la santé humaine et animale et conservent l’écosystème. »

Le ministre Modibo KEITA dira que l’objectif visé par cette pratique culturale est de mieux adapter les productrices et producteurs à un système de production adapté au changement climatique et pouvant promouvoir un développement durable. Il a exhorté les participants à en tirer davantage profit en les pratiquant dans les différentes zones de production pour l’amélioration de la production et de la productivité.

Le maire de commune rurale de Baya M. Ogobara KODIO a exprimé toute sa satisfaction pour la promotion de l’agriculture écologique et biologique car de son point de vue, les participants ont renforcé leurs capacités dans les différentes techniques de l’agro-écologie.

Le coordinateur du Projet agro écologie M. Souleymane TRAORE a indiqué que les modules dispensés au cours de ces différentes sessions  serviront de tremplin à l’engagement des participants en vue de relever les défis liés aux enjeux agro-écologiques du système coton.

Le représentant de la Coordination des Organisations Paysannes (CNOP) M. Ibrahima Coulibaly, pour sa part, a rappelé que le centre de formation Nyeleni est l’espace où a été débattu profondément les questions sur le futur de l’agriculture mondiale pour les pays fragiles, les pays en développement, et comment les politiques doivent se structurer pour soutenir cette forme d’agriculture qui est le seul moyen d’assurer l’alimentation à ceux qui travaillent la terre. « Ce n’est pas le marché qui assure l’alimentation. Le seul moyen pour que les gens mangent, c’est qu’ils produisent leur propre alimentation », a défendu Ibrahima Coulibaly le représentant   de la CNOP.

CCOM MDR

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