L’objectif visé à travers ce programme FEED THE FUTURE (FTF) est de renforcer la résilience des communautés agricole dans les régions de Mopti et Tombouctou grâce à une croissance économique axée sur le marché, inclusive et sensible à la nutrition et induite par l’Agriculture. Ce programme est une initiative présidentielle des Etats-Unis contre la faim et pour la sécurité alimentaire dans le monde.
C’est le Ministre du Développement Rural M. Modibo KEITA, qui a présidé les travaux, en compagnie de son collegue, le Ministre Délégué auprès du Ministre du Développement Rural, Chargé de l’Elevage et de la Pêche M. Youba BA, en présence du secrétaire général du département M. Daniel Siméon KELEMA, de l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali et des partenaires techniques et financiers.
Le ministre du Développement Rural a d’entrée de jeu rappelé que cette coopération s’inscrit en droite ligne des politiques et stratégies du Mali. Elle est fondée sur le développement de la production, de la transformation et la commercialisation. Puis d’ajouter « il y a plus de 80% de notre population qui vit dans le monde rural, et c’est cette zone qui est la plus exposée à la pauvreté et à l’insécurité », a déploré le Ministre Modibo KEITA.
De son point de vue, « Un jeune qui a un travail, de l’emploi, ne va pas se livrer à des actes de banditisme ». Selon lui, « l’agriculture pluviale ne nourrit plus son homme. Il faut l’agriculture irriguée. A titre d’exemples, l’office du Niger a, à peu près 02 millions d’hectares de potentiel, mais même 10% ne sont pas exploités. Le seuil de Djenné à 60 milles ha de potentialités, avec un faible taux de terre irriguée. Il faut des institutions capables d’encadrer le monde rural ». Pour le ministre, on doit établir un lien entre la production, la transformation et la commercialisation.
« Il faut aller à l’irrigation de proximité afin de permettre aux producteurs de produire davantage, de développer la riziculture et de produire les aliments destinés à l’alimentation du bétail. On a besoin de renforcer la capacité de nos jeunes chercheurs car le personnel est vieillissant », a indiqué le chef du département.
« Lorsque les hommes ne sont pas bien formés, l’utilisation de la technique et de la technologie ne pourront pas nous permettre d’atteindre les objectifs recherchés », a conclu en ces termes le Ministre du Développement Rural.
Son Excellence l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali Dennis B. Hankins a, pour sa part, expliqué que cette 2ème phase est très importante en termes de développement rural. « Le développement rural, c’est le passé, le présent et le futur du Mali » a- t-il rappelé. Puis d’ajouter « c’est la majorité de la population qui ’s’est engagée dans le secteur agricole. » Puis de préciser, que ces dernières années, le secteur agricole a été confronté de plus en plus, soit par le changement climatique, la sécheresse ou l’inondation. « Il faut donc avoir les capacités à faire face à ces phénomènes », a soutenu son Excellence l’ambassadeur des Etats –Unis. Il a révélé dans le contexte du Mali, il y a eu des mouvements extrémistes, qui ont fait pression sur les communautés, qui ont bloqué l’accès au marché et ont essayé de créer des conflits entre les communautés qui ont travaillé pendant des années ensemble. « Il faut aider ces communautés pour être plus stables, actifs ; d’avoir des revenus qui peuvent créer des opportunités pour la jeunesse. Il faut créer des accords entre les communautés, comment avoir accès aux ressources naturelles et d’avoir des technologies pour obtenir une meilleure production. Avoir des petits barrages qui peuvent aider les communautés ; faire en sorte que les deux communautés d’agriculteurs et d’éleveurs puissent travailler ensemble, a expliqué entre autres son Excellence l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali.
En présentant le programme FEED THE FUTURE, M. Modibo TRAORE, a souligné que le Mali a du potentiel : la terre, l’eau et les hommes et c’est donc le cadre idéal pour permettre d’avoir une bonne production et une bonne productivité. « Les objectifs, c’est la résilience des populations ; mieux nourrir les populations et surtout les femmes et les enfants. « Pour cette phase, nous projetons d’investir 100 millions de dollars pour un durée de 05 ans », s’est réjoui M. Modibo RAORE.
CCOM MDR