Visite du Ministre dans les zones IPRO-IRRIGAR

Supervision des réalisations du Projet IPRO IRRIGAR, le Ministre du #Développement #Rural M. Modibo KEITA dans les régions de Bougouni et Sikasso.
 
Le Ministre du Développement Rural, M. MODIBO KEITA, à la tête d’une délégation a entrepris les 19 et 20 Novembre 2021 une mission de supervision des micro-barrages réalisés par le projet IPRO/IRRIGAR dans ses zones d’intervention. Le Ministre KEITA s’est successivement rendu à Dieguenina, commune rurale de Wassoulou – Ballé, à la parcelle de démonstration de la Direction Régionale du Génie Rurale de Sikasso. Ensuite le ministre s’est rendu tour à tour à Lofigué commune rurale de Kadiolo, cercle de Kadiolo, puis à Guérékélé commune de Koumantou, cercle de Bougouni. En marge de ces visites, le Ministre du Développement Rural et sa délégation ont visité à Lofigué le magasin de stockage de la fumure organique, qui a une capacité de conservation de 1000 tonnes, financé par la KFW. Ils ont également visité à Sikasso le magasin de l’interprofession de la filière pomme de terre du Mali.
 
La visite du ministre KEITA, a commencé par le micro-barrage de Dieguenina. Modibo KEÏTA a expliqué à la population que l’objectif de sa venue est justement de s’enquérir des difficultés rencontrées par les bénéficiaires et leur prodiguer des conseils pratiques.
 
A Dieguenina le responsable du département rural a souligné que le micro-barrage leur permettra de faire la contre saison, de l’horticulture. « La marre a été également empoissonnée pour une pratique supplémentaire de la pisciculture pour les paysans. La retenue de l’eau jusqu’au mois d’avril pour la culture de saison n’est pas le seul aspect positif. L’eau du barrage alimente la nappe phréatique et contribue à l’atteinte de la sécurité alimentaire malgré les changements climatiques. Les habitants de Dieguenina doivent être à mesure de travailler pour se nourrir et l’excédent de la production pourrait être vendu. C’est aussi une source de revenus, de la création d’emplois pour la jeunesse, un moyen d’existence pour la population », a précisé le numéro un du monde rural.
 
Le ministre a déclaré que la première phase du projet est achevée et la deuxième phase est en cours de négociation. « La population a demandé un deuxième aménagement et cela pourrait être envisagé » a t-il déclaré.
Pour le ministre, avec le changement climatique, un pays comme le nôtre n’a autre solution que la retenue de l’eau à travers les barrages, notamment les micros-barrages de proximité.
A Dieguenina, la délégation ministérielle s’est rendue sur la parcelle d’expérimentation appartenant à Soumaila SIDIBE de 0,25 ha. Ce dernier a expliqué à la délégation que le système de riziculture intensive (SRI), utilisé apporte beaucoup de rendement. Il a demandé au ministre de s’impliquer pour la vulgarisation de cette technologie au Mali pour le bien être des producteurs.
 
Le Directeur Régional de l’Agriculture de Bougouni, Alkassoum BARKA a, quant a, lui, expliqué que le champ école ou champ expérimental, comparé à nos pratiques paysannes, non loin de la parcelle expérimentale n’a pas le même résultat. « Sur le champ école toutes les normes sont respectées : la façon de semer, l’apport des intrants et cela permettra aux producteurs de multiplier les rendements », a dit le DRA de Bougouni à la délégation.
Le directeur National de l’Agriculture M. Oumar TAMBOURA, pour sa part, a donné des conseils pratiques aux producteurs. Il a fait savoir que le gouvernement se proposerait de vulgariser le SRI au Mali, dont l’utilisation augmente les rendements.
 
Le ministre Modibo KEITA, s’est beaucoup réjouit de l’initiative de la DNGR et des agents du développement rural, qui ont créé ce centre d’expérimentation. « Ce système mérite d’être encouragé », a dit le ministre.
A ses constats, l’agriculture est porteuse d’espoirs et crée beaucoup d’emplois. On doit les aider à créer beaucoup de produits horticoles afin de réduire notre dépendance de l’extérieur, a détaillé M. Modibo KEITA.
 
A Sikasso, la délégation ministérielle a visité la parcelle de démonstration de la DNGR de Sikasso. Sur cette parcelle, la DNGR et l’IPRO/IRRIGAR ont initié une parcelle de démonstration de 0,50ha afin d’expérimenter tous les systèmes d’irrigation pour mieux faire connaître aux différents partenaires les enjeux au tour des bas-fonds. L’objectif principal de cet aménagement est de servir de vitrine en matière de technologie moderne d’irrigation. Le coût des travaux est estimé à 60 millions de FCFA sur financement direct de l’IPRO/IRRIGAR de Sikasso. Sur cette parcelle de démonstration plusieurs systèmes sont expérimentés, à savoir : l’irrigation par aspersion, l’irrigation goutte à goutte ou l’irrigation localisée, le système d’irrigation Californien, l’irrigation gravitaire. Sur cette parcelle de démonstration on y cultive des melons, des oignons, du piment, du haricot vert. Il faut aussi signaler que les élèves de plusieurs écoles en agronomie y viennent faire leur stage.
 
La délégation s’est ensuite rendue à Lofigué commune rurale de Kadiolo en visitant l’aménagement de la plaine de Lofigué. Le montant total des travaux est de 565 841 000 FCFA. L’objectif de cette infrastructure, c’est l’alimentation de la nappe phréatique, la pratique du maraîchage, de la riziculture et de la pêche. Le total des populations bénéficiaires est de 9 156 dont 4 852 femmes et 4 304 hommes.
 
Tout comme à Dieguenina le ministre et sa délégation ont visité le champ école du producteur M. Souleymane SANOGO. Ce Producteur de ce champ modèle et le Directeur Régionale de l’Agriculture de Sikasso M. Mory SYLLA ont expliqué tous les avantages liés à l’utilisation du SRI. C’est une pratique qui permet d’économiser la semence, l’engrais, les fertilisants. Elle augmente aussi le rendement ont-ils expliqué.
Pour le Coordinateur d’IPRO/IRRIGAR M. Dah COULIBALY, le projet IPRO/IRRIGAR a atteint son objectif à 100%. Le programme national d’irrigation de proximité, c’est l’ensemble des aménagements hydroagricoles du département, qui sont cumulés et qui doit donner les 126 000 ha à l’horizon 2022. Et, actuellement nous sommes à 52,4% de réalisations ».
 
La visite de la délégation ministérielle a pris fin à Guérékélé commune de Koumantou, cercle de Bougouni. Le nombre d’exploitants agricole familiaux de cette infrastructure est de 106.
Pour le Directeur du génie rural de Bougouni Ibrahim KONE, le micro-barrage de Guérékélé est un barrage à vocation agropastoral. On y fait l’abrèvement des animaux, la pêche, et en amont on y pratique de la riziculture. « Nous avons une superficie exploitable de 55 ha. La superficie aménageable fait 470 ha, a souligné le directeur à ses hôtes.
 
Le président du comité de gestion a, de son côté, souligné que les bénéficiaires s’acquittent de leurs redevances, toute chose qui permet le bon fonctionnement de l’ouvrage.
 
Le Ministre du développement rural s’est émerveillé devant l’étendue de cette digue. « C’est la plus grande étendue d’eau que j’ai vue depuis que j’ai commencé ma visite », a dit M. Modibo KEITA. Mais, il a cependant constaté que les activités ne sont pas aussi développées comme dans les autres IPRO/IRRIGAR. Ici, l’activité principale est l’abrèvement, un peu de riziculture. « Le comité de gestion de cette infrastructure doit se rapprocher des services techniques pour qu’ils puissent bénéficier des conseils et des orientations afin de développer d’autres activités notamment la riziculture, la pêche et l’horticulture.
 
Le ministre du développement rural, durant ces 02 jours de visite dans les régions de Bougouni et Sikasso affirme que le Mali présente beaucoup de potentialités. Beaucoup de bas-fonds ne sont pas aménagés. Il faut rentabilisés les aménagements qui existent, les consolidés pour que l’Etat parvienne à créer de l’emploi, à contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’atteinte de la souveraineté alimentaire. Le ministre s’est dit pleinement satisfait de sa visite de 02 jours dans les régions de Bougouni et Sikasso.
 
En marge de la visite des infrastructures, le ministre du développement rural a visité à Lofigué, le magasin de stockage de la fumure organique pour une capacité de production de 1000 tonnes. Il a aussi visité à Sikasso, le magasin de l’interprofession de la filière pomme de terre. Cette filière devrait être capable de produire un million de tonnes en 2026. La production semencière nationale est de 2000 tonnes. Le ministre et la délégation qui l’accompagnent ont visité les salles de conservation des semences. Dans ces salles, la semence est conservée à 4 dégré pendant 6 mois. Les 3 salles ont une capacité de conservation de 500 tonnes.
 
« L’interprofession de la pomme de terre est en train de faire un travail fabuleux. Pour la production de la pomme de terre, le Mali dépense plus de 9 milliards pour importer de la semence. Pour inverser la tendance, la filière s’est investie pour produire de la pomme de terre répondant aux normes de la CEDEAO. L’interprofession pomme de terre envisage aussi organiser une journée porte ouverte pour la promotion de leurs produits. C’est une initiative à encourager car, le Mali a besoin de ça pour assurer sa sécurité alimentaire, a expliqué le ministre du Développement rural M. Modibo KEITA.
 

CCOM MDR

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